lundi 16 avril 2007

Petit exercice de traduction

Les écrivains chinois contemporains aiment souvent utiliser la phrase courte dans leurs écrits. Ce n’est pas le cas de Mo Yan 莫言 dans le roman Sishiyipao 《四十一炮》(Les quarante et un canons), que je traduis en ce moment avec Liliane Dutrait.

Au chapitre 15, je suis tombé sur la phrase suivante (le narrateur est surveillant dans les toilettes d’un dancing) :

我无法看到他在舞场里的潇洒舞姿,但我能想象出来,当他搂住那个穿着洁白的、墨绿的、紫红的晚礼服,露着仿佛是用白玉雕成的肩膀和胳膊,佩戴着璀璨夺目的首饰,大眼睛水汪汪、嘴角上生一颗黑色的美人痣的全舞场最美丽的女人翩翩起舞时,多少人的目光都投射到他的身上。

Pas facile non ? Je livrerai le résultat définitif de notre traduction dans quelques temps… (N.D.)

L'illustration provient du site chinois Bandao wang 半岛网 (Qingdao) qui organisait, le 29 novembre dernier, un chat avec l'écrivain, dont on peut lire le verbatim ici , voir des photos, ici, accéder à des documents complémentaires, ici, et même voir la vidéo à partir d'ici [nécessite le lecteur Windows Media]. (P.K.)

dimanche 15 avril 2007

Devinette (002)

Même défi pour cette nouvelle devinette que pour la précédente : Qui peut dater le texte ci-dessous et en identifier l'auteur ?
Il existe aujourd’hui de très bons sinologues français, anglais, allemands et russes. Mais il ne suffit pas toujours de connaître une langue, et de la connaître à fond, à supposer qu’il y en ait beaucoup qui puissent se flatter de connaître jusque-là la langue chinoise, pour être capable d’en interpréter toutes les productions. Il y faut tout au moins un goût particulier, une absence complète de prétentions et une certaine simplicité de coeur et d’esprit.
Vous pouvez glisser vos propositions dans un commentaire discutant ce jugement sur l'art de traduire le chinois. Les solutions seront fournies dans les semaines qui viennent. Difficulté 3/5 pour la datation, 3/5 pour l'attribution. (P.K.)