mardi 13 mai 2008

Derniers paragraphes (001-bis)

Le 9 mai dernier, je signalais que le Sunday Book Review du New York Times avait consacré une bonne place de son dernier numéro mis en ligne le 4 mai 2008 (accès gratuit) à la littérature chinoise actuelle et à quatre de ses auteurs les plus marquants. Dans mon empressement, j'étais passé à côté du portrait consacré à un des auteurs les plus en vogue de RPC, le jeune - il est né en 1983, le 6 juin, au Sichuan -, Guo Jingming 郭敬明. Ce portrait au titre bien trouvé - « China’s Pop Fiction »- est signé Aventurina King, tout aussi jeune - elle est née pour sa part en 1986 et en France -, collaboratrice de Wired.com, du South China Morning Post et du supplément littéraire du New York Times. C'est sans doute elle, qui, cela dit en passant, entretient un élégant site internet et un intéressant blog, la mieux placée pour présenter cette nouvelle idole de la jeunesse chinoise :
The most successful writer in China today isn’t Gao Xingjian, the winner of the 2000 Nobel Prize, or even Jiang Rong, the author of the best-selling novel Wolf Totem, just released in the United States. It’s 24-year-old Guo Jingming, a pop idol whose cross-dressing, image-obsessed persona has made him a sensation in a country where the Communist dictatorship advocates prudery and heterosexuality. Thousands of teenagers — his readers are rarely over 20 — flock to Guo’s signing sessions. Some post frenzied declarations of love on his blog: Little Four, I will always be with you! (Guo’s nickname comes from « fourth dimension war », a random quotation he found in a magazine.) Alongside adoring letters addressed to « Big Brother Guo », the author posts pictures of himself half-naked in the shower, in his underwear or swathed in Dolce & Gabbana accessories and Louis XIV-style shirts.
Fidèle à la règle que je me suis fixée pour cette rubrique, je me contente donc des dernières lignes empruntées à ces deux pages fort bien documentées :
Guo may have survived charges of plagiarism and bad writing, but today he faces what may be a more dangerous threat: even younger writers. The past few years have seen the rise of a group of teenage authors, sometimes called the « post-’90s » generation. Four years ago, 9-year-old Yang Yang received $150,000 for his novel The Magic Violin, about a young boy who is befriended by enchanted objects after his father disappears. It sold 100,000 copies. He has since published three more books and last year signed a contract for a 10-book series. Last month, Yang Daqing’s Story of the Ming Expedition, a novel about the Japanese invasion of Korea in 1592, supposedly written when the author was 13, hit bookstores. And 14-year-old Tang Chao’s second novel, Give My Dream Back, about unrequited love and suicide, was recently published with a first run of 50,000 copies. Over the phone, Guo spoke dismissively of these potential rivals. « I don’t really know much about them », he said. And they certainly don’t seem to be interfering with his plans. Guo’s next novel, When We Were Young, about four university students, arrives in stores in October. And next year, he plans to hold a national competition for young writers and to design his own line of stationery.
Pour poursuivre votre découverte de cette face cachée (en France) de la vie littéraire (?) chinoise, pourquoi ne pas visiter le blog de Guo, voire sa notice sur Wikipedia [en chinois et en anglais] et lire un autre article d'Aventurina King, toujours en ligne sur Wired.com, sur « The Chinese Novel Finds New life Online » (17/08/07)


En illustration de ce billet, j'ai reproduit la première page du texte et deux des 22 pages de photos qui ouvrent Never Flowers in Never Dreams, Meng li hua luo zhi duoshao 梦里花落知多少 (2004) pour lequel Guo avait été reconnu coupable de plagiat à l'encontre de la jeune romancière pékinoise Zhuang Yu 庄羽. Notons qu'il est publié aux Editions Chunfeng wenyi 春风文艺, maison d'édition de Shenyang qui s'était, voici bien longtemps déjà – c'était au début des années 1980 - signalée en publiant les caizi jiaren xiaoshuo 才子佳人小说 - ces bien intéressantes romances dites du « puits de sciences et de la beauté » de la fin des Ming (1368-1644) et du début des Qing (1644-1911) -, sorties du riche fonds de la Bibliothèque municipale de Dalian (Liaoning) --- doit-on y voir un lien et imaginer une communauté d'inspiration entre les deux productions ? (P.K.)

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