mardi 19 janvier 2010

Gao'Zar

Si vous avez recours aux alertes Google, peut-être avez-vous déjà remarqué qu'elles délivrent les informations sollicitées selon leur logique et leur rythme propres, parfois même, sans autre justification qu'informatique, et donc souvent avec une coupable distorsion dans le temps. Mais peu importe le retard occasionné, dès lors que les événements signalés ont laissé une trace sur la toile. Ceux provoqués par Europalia sont si nombreux que l'on ne peut en vouloir au moteur de recherche de différer leur annonce. Vous ne m'en voudrez pas plus je l'espère de vous livrer les choses comme que je les ai découvertes sur le site du BOZAR Festival qui est, le temps d'Europalia, consacré à la Chine. Il offre la possibilité de suivre, à distance et en différé, l'ensemble des nombreuses manifestations artistiques qui parfois touchent à la création littéraire. Il y est question notamment de Gao Xingjian, de censure et de Ai Weiwei 艾未未...

Une vidéo de 4 minutes permet, ainsi, de voir Gao Xingjian et de l'entendre répondre en français à des questions sur les différents aspects de sa création, à l'occasion de la présentation de sa pièce « Au bord de la vie ».

Une autre vidéo de 6 minutes est consacrée à un des thèmes abordés à China@Bozar : « Qu’en est-il de la censure du gouvernement chinois, 20 ans après les événements sur la place Tian'anmen ? La sinologue et journaliste Catherine Vuylsteke tente d’apporter une réponse. » C'était le 15 novembre dernier, Journée internationale des écrivains emprisonnés. Ce Day of the Imprisoned Writer « a offert l'occasion au public d'assister à deux discussions menées par Catherine Vuylsteke, avec le dramaturge Sha Yekin et le romancier Ma Jian : le plateau qui accueillait les intervenants de la journée, a été sobrement complété avec une chaise vide, qui illustrait l'absence de Liu Xiaobo, signataire de la Charte 08, enfermé depuis par les autorités chinoises. Cette absence remarquée prouve une nouvelle fois les risques qu'encourent ces écrivains dans leur travail de mémoire et de décryptage. »

L'ensemble des vidéos réalisées est également disponible sur la page Youtube du BOZAR. L'une d'elles est consacrée à Ai Weiwei qui parle de l'exposition « The State of Things » qu'il a conçue pour l'occasion. Sur une autre, on voit le facétieux artiste portant un casque vert pendant l préparation de cette rétrospective croisée de l'art contemporain chinois et belge, laquelle fermait ses portes le 10/01/10. ... (P.K.)

2 commentaires:

Weiyangsheng a dit…

Bonjour, et meilleurs voeux à vous ainsi qu'à toute l'équipe!

Puisque vous évoquez Europalia, je me permets de recommander chaleureusement aux lecteurs qui en auraient l'occasion de ne pas manquer de visiter l'une ou l'autre exposition du festival.

Je suis allé voir, à Bruxelles, "Le Fils du Ciel" (culte impérial, vaisselle rituelle et pièces funéraires) ainsi que "La Pavillon des orchidées" (calligraphie à travers les siècles) : les pièces exposées sont d'une beauté merveilleuse, et je suis ressorti plus amoureux encore de tout cela que je ne l'étais en entrant.

Cette semaine, j'irai encore voir "Les trois rêves du mandarin" (les différents aspects de la carrière et du monde d'un fonctionnaire-lettré), à Bruxelles également.

Vraiment, saisissez l'opportunité si elle se présente! J'ajoute que je n'ai pas d'intérêts dans l'affaire, donc ce n'est pas de la publicité intéressée :-)

Au plaisir de lire de nouveaux billets, surtout s'ils tournent autour de la Chine ancienne.

Cordialement,
Weiyangsheng
- qui connaît maintenant un peu plus de 500 caractères, c'est toujours bien peu, mais en progrès!
- qui est Docteur en philosophie depuis moins de dix jours, wou-hou!

Pierre Kaser a dit…

Félicitations au jeune docteur en philosophie pour son titre tout neuf et ses progrès en chinois.

Il sera bientôt question de la Chine d'avant avec une lecture de trois contes de Pu Songling traduit par R. Lanselle au PUF et surtout de la traduction par Claire Lebeaupin du Doupeng xianhua qui vient ou va sortir dans la collection Connaissance de l'Orient (Propos oisifs sous la tonnelle aux haricots de Aina Jushi, Gallimard), et puis, j'ai encore à vous parler du Zhu Xi de Roger Darrobers (Mémoire sur la situation de l'empire, You-Feng, 2008 !), du dernier Tang Xianzu d'André Lévy (L'Oreiller magique, MF, 2007 !), et de tant d'autres choses : quand trouverai-je le temps de faire un sort à mon cher Li Yu ?!!!