vendredi 29 novembre 2013

Séminaire de l’IrAsia : journée des doctorants

 
 Séminaire de l’IrAsia
Journée des doctorants

13 décembre 2013. 9h00-17h00
Coordonné par Damien Onillon et Luc Benaiche
Représentants des doctorants de l’IrAsia
Maison Asie Pacifique - Aix-Marseille Université
3, place Victor Hugo, 13003 Marseille
Campus Saint-Charles - Espace Yves Mathieu
Salle LSH 501

Programme

- 9h15-9h30 : Présentation

- 9h30-10h00 : Luc Benaiche, Autour de l'“Affaire Bardez", Cambodge 1925

- 10h00-10h30 : Huang Chunli, La réception et les influences du Jingu qiguan en France
 
- 10h30-10h45 : Pause

- 10h45-11h15 : François Dubois, Univers, figure et apparitions de l’auteur : Mo Yan en son régime littéraire

- 11h15-11h45 : Chen Yi-jen, Propositions de solutions pour faire figurer les sites potentiels de Taïwan sur la liste du patrimoine mondial

- 11h45-12h15 : Li Shiwei, Comparaison de deux traductions du Jin Ping Mei au travers d’exemples de shuyu 熟語 (expressions familières)

- 12h15- 14h00 : Pause déjeuner

- 14h00-14h30 : Justine Romolacci-Velay, Dynamiques territoriales et commerciales des nouveaux Chinois du centre-ville de Marseille : Belsunce entre Belleville et le Sentier.

- 14h30-15h00 : Hou Yinghua, De la traduction de la littérature chinoise contemporaine en France (1981-2012) : État des lieux, stratégies de traduction, problèmes et réflexions

- 15h00-15h30 : Sarah Coulouma, Rencontre entre sociétés indigènes et tourisme : transformation des pratiques artisanales des femmes Wa du village de Wengding et impacts sur les rapports sociaux entre les sexes

- 15h30-15h45 : Pause

- 15h45-16h15 : Adeline Martinez, Déplacements de population post-catastrophe naturelle à Java centre : approche comparative de différents processus de réinstallation sur les flancs du volcan Merapi.

- 16h15-16h45 : Anny Lazarus, Paradigmes de la critique d’art chinoise 

vendredi 22 novembre 2013

samedi 9 novembre 2013

Vérité-Bonté-Beauté 진-선-미 - Art contemporain coréen


Vérité-Bonté-Beauté 진-선-미
du 07/12/2013 au 14/12/2013
Galerie Iconoclastes, Paris, France

"La seconde exposition de fin d'année de M&D ARTWORK - espace de rencontre et d'échange avec diverses activités de création de l'Art Contemporain Coréen - s'organise autour du thème intemporel 'Vérité-Bonté-Beauté'.

Huit artistes - Ga-Young GOOK, Min-Kyoung KIM, Bong-Jun KIM, Hyun-Joo KIM, Kyung-Su YOU, Jeong-Yoon YOO, Hee-Na YOO, Jin-EUI HEO - y présentent leurs dernières œuvres sous des formes et medias variés".

Vernissage à partir de 18 h, le samedi 7 décembre 2013.

Plus de détails sur le site : http://md-artwork.com/

 


mercredi 23 octobre 2013

Gao Xingjian sur la création


 L'ouvrage de Gao Xingjian intitulé De la création
 que les Editions du Seuil viennent de publier

"réunit une dizaine de textes inédits et fondamentaux sur l’art et la création, l’esthétique, l’inscription de l’artiste dans le monde, par l'auteur de La Montagne de l'Âme qui a personnellement choisi les textes qu’il désirait voir traduits en français. Il s’y exprime sur le rôle de l’écrivain, ses conceptions artistiques, que ce soit en peinture ou au cinéma, sa conception du théâtre, l’attitude de l’artiste par rapport à la société, qu’elle soit dominée par un régime totalitaire ou libéral. Ces textes dénoncent le politiquement correct et soulignent l’originalité de l’auteur qui persévère dans sa voie d’homme seul, indépendant, dont la raison d’être est avant tout la recherche du beau dans tous les domaines."

Pierre Haski vient de publier sur Rue89 une critique de cet ouvrage auquel ont collaboré, 
outre Noël Dutrait, Zhang Yinde, Sebastian Veg et Denis Molcanov


jeudi 17 octobre 2013

Balzac et la Chine/ La Chine et Balzac


Les fidèles de ce blog connaissent notre attachement pour Balzac et son œuvre (voir ici), aussi ne seront-ils pas surpris de trouver ci-dessous l'appel à communications pour


Balzac et la Chine/ La Chine et Balzac
Journée d’études du samedi 28 juin 2014 à la Maison de Balzac, Paris

Les pistes, non exhaustives, à explorer, sont :
  • Connaissance de la Chine en Occident dans la première moitié du XIXe siècle
  • La Chine et l’exotisme au XIXe siècle
  • Héritage et enjeux politiques et philosophiques de la Chine des Lumières
  • Balzac et les récits de voyage
  • La mode des chinoiseries au XIXe siècle : dessous d’un art décoratif ?
  • Balzac et la sinophilie 
  • Réception et traduction de Balzac en Asie
L'ensemble des informations relatives à cette journée se trouvent sur la page de Fabula.org accessible en activant le lien suivant :

Last but not least, un amical salut à Doan Cam Thi qui nous a signalé l'heureuse initiative du Groupe International de Recherches Balzaciennes



samedi 12 octobre 2013

Marseille Porte de l'Extrême-Orient - Le théâtre français en Indochine


Colloque international
" Marseille Porte de l'Extrême-Orient - Le théâtre français en Indochine"
BMVR Alcazar, Marseille
Salle de conférence 
15, 16 et 17 octobre 2013
9h - 18h
Entrée libre 
Coproduction MP 2013 :  

Organisé par deux laboratoires d'Aix-Marseille Université, le Centre Interdisciplinaire d'Etude des Littératures d'Aix-Marseille (CIELAM) et l'Institut de Recherches sur l'Asie (IrAsia), avec le soutien de la Mission Culture d'AMU, ce colloque international qui interroge les liens entre théâtre et colonialisme (répertoire français joué en Indochine, censure, héritage du théâtre français sur la création contemporaine vietnamienne) s'accompagne d'une table ronde avec le Théâtre du Monte-Charge jumelé avec le théâtre National Tuong de Hanoi, de l'exposition d'une somptueuse collection de costumes de scène créés par la styliste vietnamienne de renom international Minh Hanh, et d'instruments de musique vietnamiens traditionnels, enfin de la projection d'une exposition virtuelle de documents d'archives (Archives Nationales d'Outre-Mer / Archives Nationales du Vietnam (Centre n°1, Hanoi)) portés pour la première fois à la connaissance du public.

Inauguration de l'exposition de costumes et d'instruments de musique traditionnels vietnamiens par le Président de l'université d'Aix-Marseille Yvon Berland, le 15 octobre à 14h15, suivie d'une table ronde avec le Théâtre du Monte-Charge, en présence des étudiants du Master Métiers de la Mode et du Textile : 15h-16h30


Projection de l'exposition virtuelle "Le théâtre français en Indochine" (Archives Nationales d'Outre-Mer /Archives Nationales du Vietnam) : le 16 octobre à 18h

jeudi 3 octobre 2013

Séminaire IrAsia : le programme du premier semestre 2013-2014

Séminaire IrAsia 

le programme du premier semestre 2013-2014

Tous les vendredis de 14h à 16h Marseille Saint-Charles : Bâtiment Yves-Mathieu, salle LSH501

Vendredi 20/09/2013
Séance de présentation des axes de recherche et des services d’aide à la recherche de l’IrAsia, en présence des membres de l’équipe

Vendredi 27/09/2013
[Pas de séance à Marseille en raison du colloque]
Colloque : « L’Art nouveau et l’Asie » 26-28 septembre, NICE (La Maison du Séminaire 29, Bd Franck Pilatte, 06300 Nice)

Vendredi 04/10/2013
Jean-Marc de Grave (MC AMU, IrAsia)
L’insaisissable objet de la transmission sociale - Exemples indonésiens et éléments de réflexion

Vendredi 11/10/2013
Ngo Thi Minh Hoang (membre associée à l’IrAsia)
Les Droits de l’homme en Chine

Vendredi 18 /10/2013
Anne Castaing (membre associée à l’IrAsia)
Unveiling Sita ? Du fantasme de la « femme voilée » indienne dans les discours académiques et féministes.

Vendredi 25 /10/2013
Philippe Le Failler (EFEO, IrAsia)
Pétroglyphes et figuration de l’espace rural montagneux au nord Vietnam

Vendredi 08/11/2013
Pauline Cherrier (MC AMU, IrAsia) et Hélène Le Bail (chercheuse à la Maison franco-japonaise de Tokyo)
La situation migratoire au Japon, à partir des cas des Brésiliens et des Chinois ».

Vendredi 15/11/2013
Jean-Louis Margolin (MC AMU, IrAsia)
Quelques lieux de mémoire de la guerre et du communisme en Chine

Vendredi 22/11/2013
Fiorella Allio (CNRS, IrAsia)
[titre à venir]

Vendredi 29/11/2013
Jean Baffie (CNRS, IrAsia) et Michel Dolinski (MC AMU, IrAsia )
"Le péril jaune"

Vendredi 06/12/2013
Francois Gipouloux (CNRS, Directeur de l’UMR 8173 Chine, Corée, Japon)
Méditerranée asiatique, réseaux marchands interconnectés et capitalisme chinois"

Vendredi 13/12/2013
Journée des doctorants

mercredi 25 septembre 2013

Mo Yan : au croisement du local et de l’universel

 

Mo Yan : au croisement du local et de l’universel


Colloque international
organisé par

CRCAO/LCAO (Université Paris Diderot-Paris 7)

CERC (Université Sorbonne Nouvelle-Paris 3)

UMR IrAsia (Université Aix-Marseille)


18 et 19 octobre 2013

Vendredi 18 octobre
Université Sorbonne Nouvelle-Paris 3
Grand Amphi du Monde Anglophone
5, rue de l’École de Médecine
75006 Paris

Samedi 19 octobre
Université Paris Diderot-Paris 7, Amphi Buffon
4, rue Marie-Andrée Lagroua Weill-Halle
75013 Paris

(entrée libre dans la limite des places disponibles)


L’oeuvre de Mo Yan (1955- ), prix Nobel de
littérature 2012, appelle des réflexions universitaires,
en raison de sa profonde originalité,
située à la confluence du local et de l’universel.
Le royaume littéraire fondé sur son pays natal de
Gaomi est pour ainsi dire un territoire qui, irréductible
à une portion de l’espace, constitue un
moyen privilégié d’interroger les dynamiques de
l’Histoire et de la mémoire. Il s’agit d’un territoire
mis en tension par des temporalités multiples. La
superposition de différentes strates temporelles,
mythiques, légendaires et historiques, transfigurée
par une intertextualité prégnante et un
discours narratif carnavalesque, montre l’ambivalence
d’un lieu aussi incontournable qu’inappropriable.
Ce processus de déterritorialisation
déjoue l’ontologie de l’identité pour s’ouvrir à
un nouveau mode d’appartenance territorial,
relationnel et inclusif des lieux du monde. C’est
donc ce caractère de l’Ouvert que le colloque se
propose de débattre, en réunissant sinologues
et comparatistes français et internationaux,
dans la résonance du célèbre aphorisme formulé par
Miguel Torga : « L’universel, c’est le local moins les murs ».

Le programme en ligne :

lundi 27 mai 2013

Né un 4 juin


Liu Xinwu,
Je suis né un 4 juin. Mémoires littéraires.
Paris, Gallimard, coll. « Bleu de Chine », 2013, 1019 p.
Traduit du chinois, présenté et annoté par Roger Darrobers

On ne peut pas parler de ce gros livre de plus de 1000 pages qui vient de sortir aux Editions Gallimard sans dire, au préalable, quelques mots sur ceux à qui on le doit, et avant même de parler de son auteur et de son traducteur, saluons brièvement son éditrice, Geneviève Imbot-Bichet. 

Avant d’être, et ce depuis, 2010 une collection de la maison Gallimard, Bleu de Chine fut comme nous le rappelle une présentation en ligne, « une petite maison d’édition indépendante créée en 1994 par la sinologue et traductrice Geneviève Imbot-Bichet (études à Paris et Taïwan ; plusieurs longs séjours en Chine). Dédiée à la littérature chinoise et dotée de diverses séries », elle publia sous de belles couvertures, dont un grand nombre proposaient des calligraphies de Fabienne Verdier, quelque 120 titres parmi lesquels on trouvait, entres autres, des œuvres de Bajin (Pa Kin), Shen Congwen, Zhu Ziqing, Wang Meng, Wang Anyi, Zhang Ailing (Eileen Chang), et déjà de Liu Xinwu, mais aussi des ouvrages de sinologues comme Danielle Elisseeff, Marie Holzman et Roger Darrobers. C’est dire l’importance de cette aventure sans équivalent qui, fort heureusement, continue avec toujours une grande attention portée à la présentation et à l’édition de textes et d’auteurs représentatifs de la riche production littéraire de la Chine contemporaine. Une vingtaine de titres sont déjà disponibles ou en préparation dont  ceux de célébrités comme Su Tong, Ge Fei, Chen Congwen, Liu Zhenyun (avec notamment une traduction signée par la directrice de collection elle-même, sorte de reportage sur « l’épouvantable famine survenue dans le Henan en 1942 »), mais aussi d’auteurs moins connus ici, comme Cao Naiqian (traduit par Françoise Bottero et Fu Jie), ou Cui Zi’en. On trouve également  des auteurs, tel Han Han, qui offrent au monde littéraire chinois les couleurs de la nouveauté. « Bleu de Chine » a également publié, ne l'oublions pas, deux ouvrages du Prix Nobel de la Paix 2010, Liu Xiaobo. On le voit, les deux catalogues, l’ancien, toujours consultable en ligne, et le nouveau, accessible sur le site des Editions Gallimard, sont de qualité et incontournables. Chaque titre édité mériterait plus d'attention, mais je poursuis en me tournant vers le deuxième responsable du gros ouvrage mis en examen dans ce billet.

Il s’agit donc de Roger Darrobers, Professeur à l’Université Paris Ouest Nanterrre La Défense, que les habitués de ce blog connaissent bien puisqu’il y a déjà été salué pour de précédents travaux (voir ici) : ceux sur Pékin - la capitale d’une part, et son théâtre d’autre part -, passion qui nous avait valu trois beaux volumes chez Bleu de Chine, et ceux sur le grand penseur de la dynastie Song, Zhu Xi 朱熹 (1130-1200) d’autre part, avec deux titres parus en 2008 (You Feng) et en 2012 (Belles-Lettres, collection « Bibliothèque chinoise »). Son troisième centre d'intérêt, sur lequel nous étions, à tort, resté silencieux jusqu'à présent, est l’œuvre de Liu Xinwu, intérêt qui s’est déjà manifesté à 5 reprises depuis 2002 ! (Voir le détail : ici) Les points communs en ces différentes productions, et de plus anciennes, sont outre la rigueur et l’attention mises par Roger Darrobers à offrir à ses lecteurs toutes les informations dont il a besoin pour bien prendre la mesure des textes qu’il leur propose, une qualité d’écriture qui sert toujours au mieux des sujets captivants. Dans le cas présent, en plus de nombreuses notes de bas de page,  un appareil critique de plus de 130 pages fournit, en plus d'index des personnes, des œuvres et des lieux cités, de très utiles repères chronologiques sur la Chine entre 1912 et novembre 2012.

Mais venons en à l’auteur, Liu Xinwu 劉心武, qui est connu du public français par pas moins de 7 traductions signées pour cinq d’entre elles par Roger Darrobers, et une par Françoise Naour, l'autre par Marie Laureillard. On lira sur lui avec grand intérêt les lignes que Brigitte Duzan lui a consacrées, et dans lesquelles elle ne manque pas de rappeler que sa nouvelle « Le professeur principal » [« Ban zhuren » 班主任], publiée en novembre 1977, « en a fait à jamais, et presque exclusivement, le précurseur de la « littérature des cicatrices »» qui se risquait alors à dénoncer les violences de la Révolution Culturelle.

Les lecteurs des précédentes traductions de Roger Darrobers ont pu se familiariser non seulement avec l’œuvre mais aussi, avec l’homme, qu'on connaît par ailleurs pour être un commentateur avisé du Hongloumeng 紅樓夢 (Le Rêve dans le Pavillon rouge, Gallimard, « Bibliothèque de La Pléiade », 1981). Ce nouvel ouvrage pourrait bien fournir aux novices une excellente occasion de découvrir les deux, mais, je crois, et c’est pour moi le point fort de ce pavé, il permet de mieux comprendre le contexte si particulier dans lequel l’homme et l’œuvre ont évolué. 

On est immédiatement sensible à l’évocation des événements qui se sont produits Place Tian’anmen le 4 juin 1989, date du 47ème anniversaire de Liu Xinwu, né en 1942. Cette évocation, encore taboue en 2013, pourrait bien rendre délicate l’édition en RPC de ce texte dont la version originale, Shengyu liu yue si ri. Liu Xinwu huiyilu 生於六月四日. 劉心武回憶錄, ne sortira, à Hong Kong, qu’après sa traduction française. En effet, et c’est peut-être une première, le lecteur français est le premier à pouvoir lire un ouvrage chinois dans une traduction française qui plus est sert avec le même bonheur des morceaux de haute littéraire que d’autres moins directement accessibles.

Le projet d'écrire ses mémoires avait commencé à germer dans l'esprit de l'auteur en 2004, et il doit d'avoir abouti, six ans après, aux sollicitations tant de l'éditrice que du traducteur. Il n'empêche qu'un nombres importants des 62 chapitres envisagés dans le plan initial n'ont soit pas été écrits - c'est le cas pour 21 d'entre eux -, soit été laissés inachevés. Si l'on regrettera ces manques qui pourraient bien être comblés un jour, on a largement de quoi satisfaire sa curiosité, soit quelque 900 pages de confessions parfois poignantes, de souvenirs parfois triviaux, de jugements parfois rudes, d'évocation de joies et de rencontres, mais aussi de peines... Le contenu est à ce point riche qu'on peut en envisager la lecture dans la continuité en commençant par les souvenirs gardés de l'après-midi du 15 avril 1989, ou l'aborder au hasard des curiosités pour le millier de personnes évoquées : les pages 891 à 927 en présentent la liste qui fait apparaître des noms aussi connus que ceux des prix Nobel de littérature 2000, Gao Xingjian, et 2012, Mo Yan, que ceux de personnalités politiques et culturelles ayant marqué la période. Certains textes de cet ensemble à l'architecture très libre avaient été publiés dans des revues, ou d'autres collections ; ils retrouvent là une place évidente dans un ouvrage qui mérite de figurer dans la bibliothèque de tous amoureux de la Chine et de sa culture.

Cette remarquable composition est précédée d'un avant-propos (pp. 17-30), dans lequel Liu Xinwu exprime clairement son ambition :
 « La littérature explore le cœur de l'homme, elle explore l'âme, elle explore la nature humaine. Le texte de ces mémoires est comme infiltré par l'exploration douloureuse à laquelle je me suis livré au cours de ces quelques soixante ans, à propos de la nature humaine. La mienne, celle des autres, celle de l'humanité. C'est la raison pour laquelle je tiens ce texte pour une œuvre littéraire. » (p. 30)
On ne peut que donner raison à Liu Xinwu et, aussi, à son traducteur qui a réalisé là un travail auquel nous souhaitons le meilleur accueil.  (P. K.)

On pourra lire sur le site de l'Association Française d'Etudes Chinoises (AFEC), un entretien avec Liu Xinwu réalisé à Pékin en avril 2013 par Roger Darrobers : http://www.afec-etudeschinoises.com/Je-suis-ne-un-4-juin-Memoires

mardi 23 avril 2013

Le numéro 20 de Keulmadang vient de sortir


Le numéro 20 (avril 2013) de Keulmadang vient de sortir. Voici l'éditorial de Julien Paolucci :
Dans les années 60, la présence immédiate d’événements tragiques assignait à la littérature le devoir de les représenter. Quelques années plus tard, alors que la guerre de Corée était finie depuis longtemps, le roman  trouvait dans un renouvellement de formes le moyen  de remplacer l’action politique rendue impossible à cette époque-là , signe de blessures toujours ouvertes. Pour thème de ce numéro de keulmadang, nous avons choisi  la représentation de la guerre et du conflit dans  l’histoire de la littérature coréenne contemporaine; un dossier merveilleusement complété par une lecture de La Place de Choi In-hoon.
Nous publierons aussi la deuxième partie des rencontres avec les jeunes auteurs coréens, l’écrivain Pyun Hye-young nous accorde une interview.
Comme à chaque numéro, vous trouverez  également les articles de nos chroniqueurs dans les rubriques jeunesse, manhwa, roman et poésie.
Enfin, une étude  de Sept méandres pour une île de Yi In-seong vient apporter un nouvel éclairage sur cette œuvre récemment publiée.
La diversité est au rendez-vous de ce numéro de keulmadang.
Bonne lecture à tous.

vendredi 19 avril 2013

Journées Jeunes Chercheurs de l'AFEC, 2013


Le mercredi 17 avril 2013, l’Association Française d’Études Chinoises (AFEC) a organisé une journée « jeunes chercheurs ». Cette journée s’est tenue au Collège de France, dix doctorants et jeunes docteurs travaillant sur la Chine ont été sélectionnés pour y présenter leurs travaux. Il s’agit de présenter un chapitre ou une question à laquelle leurs recherches s’efforcent de répondre. Leurs présentations ont été réparties dans des sessions thématiques présidées par des chercheurs du domaine. Deux panels ont été organisés : un consacré à la Chine ancienne le matin, et un autre consacré à la Chine contemporaine, l’après-midi.

Pendant la séance du matin consacrée aux arts et lettres, Li Yuanyuan (Université Paris I Panthéon-Sorbonne) a analysé l’influence d’Hollywood sur le mélodrame cinématographique chinois, en s’appuyant sur deux films : A travers l’orage de D. W. Griffe (1920) et Xuezhong guchu 雪中孤雛 (Un oiseau solitaire dans la neige) de Zhang Huimin 張惠民 (1929). He Qian (Institut d’études politiques de Paris) a fourni un aperçu sur trente ans d’art contemporain chinois et ses rapports avec le pouvoir, en illustrant son propos de différents groupes artistiques d’avant-garde des années 1980. Basée sur une riche documentation, Alexis Lycas (École pratique des Hautes-Études) a fait une représentation des populations Man 蠻 du Jingzhou 荊州 en Chine classique. Étant moi-même participante de la journée, j’y ai contribué avec une intervention intitulée « Des missionnaires aux sinologues : Histoire de la traduction du Jingu qiguan en France ». J’ai présenté et analysé les différentes périodes productives et creuses de la traduction du Jingu qiguan 今古奇觀 en langue française, qui permettent de retracer la circulation de cette œuvre en France, depuis sa première introduction en 1735 jusqu’à sa dernière traduction intégrale en français en 1996.

La séance de l’après-midi porta sur l’anthropologie et la sociologie. Julie Remoiville (École pratique des Hautes-Études) a étudié l’engagement économique, religieux et touristique des temples et monastères de Hangzhou 杭州 en prise avec la modernité et le rôle des lieux de culte dans le contexte urbain contemporain. Stéphanie Homola (École des Hautes-Études) a expliqué les jeux de main à travers les usages populaires du petit et du grand liuren 六壬 en Chine contemporaine, en accompagnant son exposé d’illustrations. Claire Vidal (Université Paris-Ouest Nanterre) a fait un exposé sur les savoir-faire et savoir-être bouddhistes dans la Chine contemporaine, dont l’étude est fondée sur un court-métrage « Le pèlerinage du Putuoshan ». En s’appuyant sur des interviews, Wang Simeng (École normale supérieur) a présenté le « déracinement » et la « réappropriation » des réfugiés politiques d’origine chinoise immigrant à Paris après les évènements de la Place Tian’an men. À travers sa propre expérience d’invité à un banquet de mariage citadin à Shanghai, Silvio Lévi (Université Paris-Ouest Nanterre) a analysé un nouveau rituel dans le mariage en Chine contemporaine. Après avoir interviewé quatorze couples sino-taîwannais à Shanghai sur leurs expériences, Shao Chuanzhe (École des Hautes-Études) a étudié les enjeux de pouvoir et de culture au sein d’un couple mixte et comment gérer l’interaction sino-taïwanais au quotidien.

Ces communications, aussi riches et intéressantes les unes que les autres, ont suscitées de longues discussions passionnantes. Une sélection de ces interventions pourra être publiée dans la revue Études chinoises.

HUANG Chunli (Université d’Aix-Marseille - IrAsia-axe Leo2t)

Complément du 23/04/13 : voir le CR de cette journée sur le site de l'AFEC :

mercredi 10 avril 2013

Vietnam : une nouvelle génération d'auteurs


Vietnam : une nouvelle génération d'auteurs

En marge du Salon du livre qui s’est déroulé à Paris du 22 au 25 mars dernier, plusieurs manifestations ont été organisées en faveur de la littérature vietnamienne, en particulier une soirée événementielle au CNL et une rencontre-débat à l’Inalco, autour de trois figures de la nouvelle génération du Vietnam : Nguyen Viet Ha pour son roman Une opportunité pour DIeu, Do Kh. pour Khmers Boléro et Thuân pour T. a disparu. Les trois ouvrages ont récemment paru aux éditions Riveneuve dans la nouvelle collection "Littérature vietnamienne contemporaine" pilotée par Doan Cam Thi, traductrice et maître de conférences à l’Inalco. 

Leurs parcours et leurs recherches ainsi que les sujets qu’ils abordent, très différents les uns des autres, incarnent en quelque sorte un Vietnam sans frontière. Née au Viêt Nam, Thuân, après des études à Moscou, s’est installée à Paris qu’elle quitte parfois pour Hanoi, New York ou Berlin. Deux de ses précédents romans, « Chinatown » et « T. a disparu », ont été traduits en français. Nguyen Viet Ha, écrivain catholique vivant au Vietnam, est considéré comme l’un des chefs de file de la nouvelle génération. Il domine la scène littéraire dès son premier roman paru en 1999, Une opportunité pour Dieu. Aujourd’hui, son œuvre comprend une dizaine de romans, d’essais et recueils de nouvelles. Né au Vietnam, Do Kh., quant à lui, vit entre Paris et La Californie. Poète, nouvelliste, romancier, scénariste, essayiste, il compte parmi les écrivains les plus novateurs de la littérature vietnamienne actuelle. Khmer Boléro est son premier roman écrit en français.

Lieu prestigieux situé au cœur de Paris, le Centre National du Livre (CNL) a donc reçu le 18 mars dernier les trois écrivains vietnamiens en compagnie de Doan Cam Thi. L’importance de l’événement était à la mesure de sa rareté : le CNL n’avait pas accueilli d’écrivain vietnamien depuis 7 ans. Ce fut l’occasion pour le public français et de la diaspora de découvrir une littérature d’avant-garde : prolixe, diverse, cosmopolite, créatrice.

La lecture d’extraits des trois romans a été suivie d’un riche débat autour de plusieurs thèmes : la place des lettres vietnamiennes sur la scène mondiale, le rapport des Vietnamiens à la littérature, l’émergence d’une nouvelle génération d’auteurs, l’écriture comme recherche. A la question : « Quel est le thème central de votre roman ? », Do Kh déclare avec un sourire malicieux : « C'est peut-être l'exil ou l'amour ou encore le plaisir sexuel,... mais tout cela n'a aucune importance, car ce qui prime pour moi c'est le plaisir des mots ». Aux questions : « Comment êtes-vous devenu écrivain ? Pourquoi avez-vous choisi d’écrire le roman ? », Nguyen Viet Ha réplique : « Pourquoi suis-je devenu écrivain ? Je l’ignore. Il faudrait le demander à Dieu. Quant au roman, c’est lui qui m’a choisi ».

Le lendemain, une rencontre suivie d’un débat mené par Nguyen Ngoc Giao et Jean-Pierre Han a eu lieu à l’auditorium de l’Inalco. Le très beau et tout nouveau bâtiment des Langues ‘O dans le 13e arrondissement de Paris a déjà accueilli depuis la rentrée de nombreux événements culturels organisés par la section de vietnamien de l’Inalco, souvent en collaboration avec la section de vietnamien de l’Université Paris-Diderot. Les étudiants des deux sections – situées aujourd’hui à deux pas l’une de l’autre – qui travaillent tout au long de leur formation sur la littérature vietnamienne, ont saisi avec enthousiasme l’occasion de discuter de vive voix avec les auteurs et d’approfondir leurs connaissances. Le débat a été particulièrement animé autour de l’origine et du sens de la citation mystérieuse que Nguyen Viet Ha a donnée comme exergue de son roman : « L’ultime impasse de l’homme est une opportunité pour Dieu ». Cette rencontre, riche aussi en découvertes pour les étudiants sur le travail d’écriture, est un témoignage toujours renouvelé de l’ouverture de l’Inalco au dialogue et au brassage des cultures.

Le succès de ces manifestations littéraires auprès du nombreux public francophone et de la diaspora venue de Paris, mais aussi de Prague, d’Amsterdam, de Berlin,…  traduit un réel intérêt pour le Viêt Nam. Au-delà de la littérature, c’est l’image du pays qui est en jeu. « Le Viêt Nam ne saurait être réduit à un régime politique, à une guerre ou à une carte postale, affirme Doan Cam Thi. C’est avant tout un peuple ouvert sur le monde et féru de littérature ». L’œuvre de ses jeunes auteurs, ces nouveaux héritiers d’une longue tradition lettrée, est sans aucun doute la facette la plus dynamique de la vie culturelle du Vietnam.

Doan Cam Thi

Voir sur le site du CNL : Le Vietnam : une nouvelle génération d’auteurs et 
de la collection « Littérature vietnamienne contemporaine » des Editions Riveneuve.

mardi 9 avril 2013

Korea Artwork III – ‘HAN’


Une exposition d’art contemporain coréen « KOREA ARTWORK III - HAN » se tiendra du 21 au 30 Mai 2013 à la Galerie ICONOCLASTES (20 rue Danielle Casanova, 75002 Paris, RER/M° - Auber/Opéra/Pyramides).

Le vernissage aura lieu le mardi 21 Mai 2013 entre 18h et 21h.
- OUVERTURE : Du lundi au samedi de 13h à 19h
- FERMETURE : Dimanche et jours fériés

La troisième exposition du Projet d’Art Contemporain Coréen – KOREA ARTWORK –, conçu dans l’intention de réaliser ‘le marquage et l’abolition des frontières entre les domaines artistiques’, KOREA ARTWORK III a pour thème « Han », le premier mot de l’expression « Han Min Jeok » désignant le peuple coréen. Étant lieu de rencontre avec des œuvres d’art variées, sensibles et spirituelles, cette exposition tente de présenter le peuple coréen ainsi que ses spécificités culturelles, souhaitant également contibuer à la dynamisation des échanges artistiques et culturels entre la Corée et la France et au delà entre la Corée et l’Europe.

J'espère que vous pourrez venir à cette occasion de rencontre avec des artistes coréens ainsi que leurs magnifiques créations. N’hésitez pas à partager cette information avec vos amis et proches.

jeudi 4 avril 2013

Séminaire Leo2t - printemps 2013

Source Christie's

L’axe de recherche
« Littérature d’Extrême-Orient, textes et traduction »  de l’IrAsia
est heureux de vous convier à son séminaire annuel,
le vendredi 12 avril 2013
de 14 h. à 17 h. 
Salle à fixer
 Centre des lettres de l’université Aix-Marseille - Aix-en-Provence

Au programme :

Noël Dutrait, « Critique du pouvoir et pouvoir de la fiction chez Gao Xingjian et Mo Yan, prix Nobel de littérature  2000/2012 »

François Dubois, « Les différentes fonctions des procédés métanarratifs dans la littérature chinoise contemporaine »

Guo Yingzhou, « Intertextualité dans l'oeuvre de Dai Sijie »

Li Shiwei, « Les traductions de Jin Ping Mei : un aperçu historique illustré de trois exemples »

Philippe Che, « Des traductions françaises du Dao de jing et du Yijing »

Pierre Kaser, « Bilan du travail sur ITLEO »

Contacts : Noël.Dutrait@univ-amu.fr • Pierre.Kaser@ univ-amu.fr

lundi 25 février 2013

Keul Madang 19 et le manhwa


Le numéro 19 (février 2013) de Keulmadang vient de sortir. Il est consacré à un genre littéraire encore peu connu: le manhwa 만화/漫畵.  Voici l'éditorial de Julien Paolucci :
De retour du dernier  festival d’Angoulême qui  a fait la part belle à la littérature graphique coréenne, voici l’occasion de dresser un état des lieux de la production de manhwa qui nous est proposée en France, et peut-être d’entrevoir quelques pistes de réflexion à travers  les oeuvres   qui nous semblent les plus représentatives. Une démarche qui pourra être approfondie avec la première interview que keulmadang accorde à un manhwaga, l’auteur Park Kun-woong.
Dans ce numéro sont également présentées deux oeuvres parues récemment, « Celle qui mangeait le riz froid » de Moon Chung-hee et « Sept méandres pour une île » de Yi In-seong, respectivement dans les domaines poésie et roman. Il est aussi à  remarquer une nouvelle « Histoire de la Corée » dont la publication était attendue depuis longtemps ,et qui vient, avec un autre titre « Les Coréens « , compléter notre connaissance de la Corée contemporaine.
Enfin, le forum de littérature coréenne qui s’était tenu à Aix en Provence le mois d’octobre dernier avait donné lieu à deux interviews d’auteurs, nous en publions la première partie ce mois-ci, l’écrivain Kim Jung-hyuk revient sur son travail d’écriture…
Bonne lecture à tous.
Ne perdez pas de temps pour activer le lien suivant : http://www.keulmadang.com/

dimanche 10 février 2013

Bonne année du serpent


Une nouvelle nouvelle année commence. Après 2013, voici celle du serpent 蛇 qui, à partir de ce 10 février, prend la suite de celle du dragon 龍 en attendant celle du cheval 馬 qui la remplacera le 31 janvier 2014. Que cette année guisi 癸巳 vous apporte à tous satisfaction, bonheur et aussi de belles rencontres littéraires.

Ce billet est, sachez-le, le 500ème d'une série entamée le 18 novembre 2006.

samedi 9 février 2013

Compte-rendu d'une mission à Beijing

Vidéo, malheureusement muette, présentant un diaporama ayant servi de support à un compte-rendu oral sur cette mission. 

Dans l’article intitulé « La sinologie en Chine aujourd’hui : un champ spéculaire et spéculatif » qui ouvre le dernier volume d’Etudes chinoises (vol. XXXI-1, 2012, pp. 7-32), Zhang Yinde fait une présentation aussi érudite que pertinente d’un domaine de la recherche chinoise en devenir et donne le cadre général dans lequel s’inscrit une manifestation dont ce billet va fournir un bref aperçu.

S’il en est question ici, c’est que j’ai eu la chance de pouvoir y participer grâce à l’aide financière de l’IrAsia. Ma participation était motivée par la volonté de trouver des soutiens pour faire progresser un des projets que conduit l’axe de recherche Leo2t, à savoir celui de l’Inventaire des traductions françaises des littératures d’Extrême-Orient, ITLEO.

Cette manifestation qui s’est tenue à Pékin, à la Beijing Foreign Studies University (Beijing waiguoyu daxue 北京外國語大學), les 15 et 16 décembre 2012,  a été pensée et conduite avec beaucoup de maîtrise par le Pr. Zhang Xiping 张西平 et le National Research Centre of Overseas Sinology (Zhongguo haiwai hanxue yanjiu zhongxin 中國海外漢學研究中心) qu’il dirige.

Elle avait pour intitulé Chinese Classics in Global Context (Zhongguo gudai wenhua jingdian zai haiwai de chuanbo ji yingxiang yanjiu -- 中国古代文化经典在海外的传播及影响研究 ——以二十世纪为中心国际学术研讨会). Elle a permis à des chercheurs principalement chinois de se retrouver autour d’une même interrogation sur la manière dont le monde a pris en  compte la culture chinoise et ses ouvrages fondamentaux au cours du siècle précédent, et de tenter une évaluation de l’influence que ces textes ont pu avoir dans différents secteurs culturels.
 
Pendant deux jours, ce sont quelque 80 communications qui ont été données, certaines devant un amphi bondé, d’autres à l’occasion de séances de deux heures regroupant outre les intervenants (de 3 à 5 à chaque fois), un public attentif et curieux. Les présidents de séances ont pour la plupart fait en sorte que le temps réservé à la discussion permettent des débats fructueux et  stimulants dans un climat d’échange amical. Je tiens pour ma part à saluer le Pr. Xie Tianzhen 谢天振 de l’Université des langues étrangères de Shanghai, Shanghai waiyu daxue 上海外语大学 et Wang Xiaolu 王晓路, professeur aux instituts de lettres et de langues étrangères de l’Université du Sichuan 四川大学, d’avoir su souligner l’intérêt que présente le projet ITLEO. L’attention que ce projet a suscité fut d’autant plus grande que les communications sur la sinologie française étaient beaucoup moins nombreuses que celles consacrées à la sinologie anglo-saxonne*. Les auditeurs ont été séduits par ce projet qui combine l’établissement des listes de traductions à une approche qualitative portant non seulement sur la nature et la qualité des traductions, mais donnant également toute son importance au traducteur, vecteur indispensable du dialogue des cultures entre elles.

Le grand traducteur Xu Yuanchong 许渊冲 a également donné une conférence pendant laquelle il a, malgré ses 91 ans et une surdité qui ne l’a pas empêché de répondre aux questions des étudiants venus l’écouter en nombre, réussi à communiquer à l’assistance son enthousiasme et sa confiance dans le pouvoir de la culture nationale.

Je ne suis, pour ma part, pas resté insensible à l’intérêt qu’on porte là-bas aux recherches que nous menons ici, le plus souvent dans l’indifférence générale. La seconde raison de satisfaction est l’établissement d’une intéressante collaboration avec deux collègues chinois, le Pr. Qian Linsen 钱林森 et Che Lin 车琳, autour de l’écriture d’un ouvrage traitant de la circulation et l’influence de la littérature chinoise ancienne au XX° siècle en France ( 20 shiji Zhongguo gudian wenxue zia Faguo de chuanbo he yingxiang, 20世纪中国古典文学在法国的传播和影响). Puisse ce premier contact être le début d’une mise en commun suivie des efforts et des résultats. 

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*Sur les 88 communications, seule une demi-douzaine avait un lien avec le domaine français, telle celle de Li Shiwei 黎诗薇 (Leo2t/IrAsia) sur la réception dans notre pays des grands romans chinois des XVIIe et XVIIIe siècles ou celle de Che Lin sur la prose classique. Voir ici. [NB. Le site auquel conduit ce lien semble rencontrer des difficultés que j'espère momentanées.]

jeudi 31 janvier 2013

Une esthétique de la fantasmagorie (colloque)


Une esthétique de la fantasmagorie :
fantômes dans la Chine et l’Extrême-Orient d’hier et d’aujourd’hui

 Aesthetics of Phantasmagoria :  Ghosts in China and the Far East in the Past and Present

21-23 février 2013
Auditorium, Pôle des langues et Civilisations, 65 rue des Grands Moulins, 75013.

INSTITUT NATIONAL DES LANGUES ET CIVILISATIONS ORIENTALES-ASIEs, PARIS.

INSTITUT D’ASIE ORIENTALES, LYON

Colloque international organisé par
Marie Laureillard et Vincent Durand-Dastès,
Contacts :
Marie.Laureillard@univ-lyon2.fr  & vincent.duranddastes@inalco.fr

Programme du colloque


JEUDI 21 FEVRIER

(10h45-12h45)
1) Visions et mémoires des morts dans la Chine ancienne 
Seeing Ghosts and Remembering the Dead in Ancient China 
Présidente de séance : Brigitte Baptandier, Université Paris-Ouest Nanterre-LESC.

- Danielle Elisseeff, EHESS-CECMC : 
A quoi servent les esprits ? L'art et la manière de leur parler selon le Liji 禮記.

 - Pan Junliang, EPHE : 
Le phénomène de la voyance des fantômes (jiangui 見鬼) dans le Haut Moyen Age chinois.

- Annika Pissin, Lund University :
 « The Other » Child : Symbolic Children and Child Ghosts in Medieval China.

- Rania Huntington, University of Wisconsin, Madison : 
Dreaming of the Dead.

(14h-15h30)
2) Traiter avec les fantômes chinois: rituels et techniques 
Dealing with Chinese Ghosts: Rituals and Techniques
Présidente de séance: Catherine Despeux, Inalco

Fang Ling, CNRS-GSRL: 
Le Jinjing 禁經 de Sun Simiao 孫思邈 (581-682).

- Christine Mollier, CNRS-CRCAO : 
La démonomanie en Chine médiévale: les ripostes religieuses.

- Michel Chambon, Boston University
Les dieux chrétiens à la rencontre des fantômes chinois : religion chinoise, christianisme, hybridation, théologie catholique.

(16h-18h)
3) Fantômes des îles de la Mer orientale et autres histoires 
Ghosts from the Eastern Islands and other stories 
Président de séance : Grégory Delaplace, Université Paris-Ouest Nanterre-LESC.


- François Macé, INALCO-CEJ :  
Du "traité sur les esprits" 鬼神論 d'Arai Hakuseki (1657-1725) à "l'inexistence des esprits" 無鬼 de Yamagata Bantô (1748-1821) - Les fantômes aux prises de l'esprit critique.

- Matthias Hayek, Université Paris Diderot-CRCAO : 
"De l'invisible au visible : esprits, démons et bestiaire fantastique au Japon".

- Mary Picone, EHESS : 
How to Visit Ghosts in Japan: from Premodern Guides of Haunted Sites to Contemporary Paranormal Exploration.

- Jacques Pimpaneau, INALCO : 
Heureusement que les fantômes existent pour que justice soit faite !


VENDREDI 22 FEVRIER

(9h-30- 10h 30)
4) Fantômes chinois vers la Mongolie et la Corée/Chinese ghosts in Mongolia and Korea 
Président de séance : Vincent Durand-Dastès, INALCO-Equipe ASIEs

- Le Minsook, Université Jean-Moulin Lyon 3 : 
Les fantômes dans Geumo sinhwa 金鰲新話 de Kim Si-seup 金時習 (1434–1493).

- Grégory Delaplace, Université Paris-Ouest Nanterre-LESC : 
Fantômes chinois en Mongolie.

(11h-12 h 30h)
5) Des fantômes en poésie et sur scène
Singing Ghosts : gui in Poetry and on Stage
Présidente de séance : Valérie Lavoix, INALCO-Equipe ASIEs

Frank Kraushaar, University of Latvia (Riga) : 
"Spooky Party's: On the Gayness of Ghosts in Li He's (李賀) 神絃曲,神絃,神絃別曲".

- Vincent Durand-Dastès, INALCO-Equipe ASIEs : 
« Seized alive  » (huozhuo 活捉) : the fatal visit of the white-clad ghost in theater and religion of late imperial times.

- Sandrine Marchand, Université d’Artois
Poèmes de femmes, poèmes fantômes,  sous les Qing.

(14h-16h)
6) Visions fantomatiques des arts visuels aux récits religieux
Ghostly Visions from the Visual Arts to religious narratives
Présidente de séance : Claire-Akiko Brisset, Université Paris Diderot

Vincent Goossaert, EPHE : 
Ghostly destinies in the Yuli baochao 玉歷寶鈔 (19th century).

- Caroline Gyss, CNRS GSRL: 
Les fantômes affamés dans l’iconographie religieuse chinoise du Jeûne de l'Eau et de la Terre (Shuilu zhai 水陸齋).

- Michael Lucken, INALCO-CEJ
Le rossignol qui devint un moineau.

- Marie Laureillard, Université Lumière-Lyon 2- Institut d’Asie Orientale : 
How can you paint a ghost in the time of Feng Zikai and after ?

(16h30-18h30)
7) Ombres électriques
Electric Shadows
Présidente de séance : Mary Picone, EHESS

- Anne Kerlan, CNRS IHTP : 
Une histoire de fantômes chinois: le cinéma et les représentations du monde invisible.

- Jacline Moriceau : 
De quoi les fantômes sont-ils le signe chez Teshigahara?

- Corrado Neri, Université Jean-Moulin Lyon 3 : 
Tsai Mingliang: from Cinema of Ghosts to the Ghost of Cinema.

- Kenny Kwok Kwan NG, Hong Kong Univ. of Science and technology : 
Phantoms in the Hong Kong Cinema: Cantonese Filmmakers’ Resurrections of Female Ghosts from Classical Chinese Opera and the Hollywood Tradition.


SAMEDI 23 FEVRIER

(9h-10h30)
8) Le dilemme entre réalisme et fantastique
A Dilemma : choosing between Realism and the Fantastic
Présidente de séance : Isabelle Rabut, INALCO-Equipe ASIEs

- Georges Bê Duc, Université de Picardie-Jules Verne : 
Zhou Zuoren (1885-1967) et les fantômes.

- Victor Vuilleumier : Université Paris Diderot-CRCAO , 
A la recherche de son âme au lac Xihu : ‘Errance’ (1926) de Wang Yiren, et Le Palais de la longévité de Hong Sheng.

- Colette Girard, Université de Genève : 
Histoires de rêves et de fantômes chez Yan Zongling (1905-1978).

(11h-12h30)
9) Fantômes républicains
Ghosts of the republic
Présidente de séance : Marie Laureillard, Université Lumière-Lyon 2

- Jessica Imbach, University of Zürich : 
„... stronger and much more beautiful than all the other ghosts“: The Motif of Revenge and the Figure of the Female Hanged (nüdiao 女吊) in Lu Xun's Writing …

- Chen Qin, Ohio State University
Allegories and Appropriations of the “Ghost”: A Study of Xu Xu’s Ghost Love.

- Jin Siyan, Université d’Artois : 
Les fantômes féminins dans le monde romanesque de Bai Wei 白薇(1893~1987,  Dai Houying 戴厚英 (1938~1996) et Lin Bai 林白 (1958).

(13h30-15h30)
10) Fantasmagories contemporaines
Contemporary Fantasmagories
Présidente de séance : Annie Bergeret-Curien, CNRS CECMC

- Xu Shuang, Université Paris Diderot-CRCAO : 
Figures de fantômes dans la littérature numérique : étude de l’écriture de la fantasmagorie à travers l’œuvre de Tianxiaguiyuan.

- Theeraphong Inthano, INALCO : 
L’amour, la vengeance, la mort : fantômes dans la culture médiatique en Thaïlande.

- Cécile Sakai, Université Paris-Diderot-CRCAO  : 
La littérature féminine contemporaine au Japon ou comment apprivoiser les fantômes.

(16h-18h)
11) Anges, monstres et fantômes d’aujourd’hui
Angels, Monsters, and Ghosts of Today
(Présidente de séance : Xu Shuang, Université Paris Diderot)

- Shao Baoqing, Université Michel de Montaigne Bordeaux 3 : 
Le fantomatique et le réalisme: les fantômes dans Bailuyuan 白鹿原(« Au pays du Cerf Blanc ») de Chen Zhongshi.

- Rosa Lombardi, Università degli Studi Roma Tre : 
Ghosts-demons, spirits and monsters in Su Tong short stories.

- Annie Bergeret-Curien, CNRS-CECMC : 
L’éveil des esprits chez le romancier hongkongais Leung Ping-kwan.

- Zhang Yinde, Université Paris 3 : 
Les Démons de l'utopie dans l'œuvre de Mo Yan.

mardi 1 janvier 2013

2013, une nouvelle année pleine de promesses...

 
... et de rendez-vous pour les membres de l'axe Leo2t.
Le premier aura lieu le 28 janvier (14 h, Aix).
Merci de le noter dans vos nouveaux carnets.

Bonne année 2013 à toutes et à tous